Lorsque les enseignant·e·s évaluent en commun. Quels sont les processus qui contribuent ou font obstacle au développement collaboratif des pratiques d’évaluation des apprentissages ?
Axe A

Article publié le

Responsable : Gonzague Yerly
Participant-e-s: Jean-Pascal Ochelen
Partenaires du projet FNS: Prof. Lucie Mottier, UniGE; Centre suisse pour l’enseignement au secondaire (CES); Service de l’enseignement secondaire du deuxième degré, Etat de Fribourg
Financement: Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS), HEP|PH FR
Période: 2019-2025

Concepts-clés

#évaluation des apprentissages ; #collaboration ; #politiques d’évaluation

Résumé

Alors que la collaboration est établie depuis plusieurs décennies déjà comme une norme professionnelle (Marcel, Dupriez, Périsset Bagnoud & Tardif, 2007), les enseignant·e·s doivent aujourd’hui de plus en plus fréquemment évaluer les acquis de leurs élèves de manière commune (Yerly & Laveault, 2017). Dans la littérature, il est établi depuis longtemps que la collaboration peut amener d’importantes plus-values pour la pratique enseignante, mais qu’elle comporte aussi des limites (Vangrieken, Dochy, Raes et Kyndt, 2015). On en sait encore peu lorsque cette collaboration est imposée et qu’elle porte spécifiquement sur l’évaluation des apprentissages. L’objectif principal du projet est de décrire et d’expliquer les différents processus qui permettent (ou non) aux enseignant·e·s de développer leurs pratiques évaluatives de manière collaborative.

En Suisse, l’implémentation de la politique « évaluation commune » (Yerly, 2021), actuellement en cours dans le secondaire postobligatoire, représente une formidable opportunité de contribuer à l’élargissement des connaissances, à la croisée des champs de l’évaluation des apprentissages et de l’analyse des politiques éducatives. La CDIP demande en effet que les enseignant·e·s du secondaire 2 collaborent autour de l’évaluation des apprentissages (CDIP, 2016). Le projet prévoit une analyse in situ dans 4 établissements scolaires de Suisse romande. Pour ce faire, le projet adopte une approche compréhensive et une méthodologie combinant des observations d’équipes d’ enseignant·e·s et des entretiens individuels avec des enseignant·e·s, des directions d’écoles et des directions cantonales. Au final, le projet entend servir au développement des pratiques des enseignant·e·s.

Cette recherche pourrait être transposée au degré primaire et/ou secondaire I.